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Publié le vendredi 1 mars 2024

L’objectif de sa visite : échanger sur les besoins financiers et humains, le fonctionnement, le renforcement du réseau avec les professionnels qui le composent, les élus de la ville d’Avranches,  de l’agglomération Mont Saint-Michel – Normandie, les députés et sénateurs de la Manche, les représentants de la Région Normandie et du Département de la Manche. La rencontre était à l’initiative de Bertrand Sorre, député de la Manche. 

Le réseau VIF est composé de 22 signataires et plus de 160 professionnels – travailleurs sociaux, sage-femmes, infirmières, éducateurs, psychologues, gendarmes…-, élus et bénévoles. Ils se rencontrent plusieurs fois par an et travaillent ensemble à la prévention des violences intrafamiliales, à la formation, à l’information et à la communication sur l’ensemble du territoire de la communauté d’agglomération Mont Saint-Michel – Normandie.

Dans la salle des représentants de la police municipale d’Avranches, la brigade de protection des familles, l’ADSEAM, le CHRS Le Cap, la CAF, le Conseil départemental, le SPIP, le CCAS d’Avranches et la communauté d’agglomération Mont Saint-Michel – Normandie. Tous membres du réseau VIF, créé en 2015, à l’initiative du CCAS d’Avranches et qui s’étend désormais sur l’ensemble du territoire de l’agglomération Mont Saint-Michel – Normandie.

La complémentarité des acteurs multiples et variés est source de force, de compétence, de réactivité, d’initiative. Aujourd’hui, l’ambition du réseau est d’identifier les leviers pour être plus efficace encore.

Thierry Pennec, adjoint au maire délégué à la cohésion sociale et à la citoyenneté.

 

Aller davantage vers le secteur médical, ainsi que l’éducation nationale afin d’étendre la protection de l’enfant, témoin ou victime des situations de violences intra familiales ; travailler sur la communication et l’identification du réseau ; trouver des financements sont autant d’enjeux que les élus et les professionnels ont souligné afin de poursuivre la structuration de ce réseau et de pérenniser son action dans le temps.

L’interconnaissance pour fluidifier les parcours de prise en charge

À travers le récit d’expériences personnelles, les acteurs du réseau VIF ont pu remonter à la Présidente de l’Assemblée nationale, mais aussi au député Bertrand Sorre et aux représentants de la Région Normandie et du Département de la Manche, leurs besoins, ainsi que les satisfactions que leur apporte déjà le réseau depuis sa création.

« La prise en charge de la victime se déroule dans un rapport de personne à personne, en toute confiance : ce sont les soignants qui téléphonent et prennent rendez-vous pour elle à l’interlocuteur suivant. La personne aidée est donc recommandée » témoigne une des professionnelles présentes.

Désormais, un véritable parcours de prise en charge se dessine : par exemple, une femme battue sera redirigée par le médecin vers un lieu d’écoute, qui se chargera à son tour de lui trouver une place dans un lieu d’hébergement et de réinsertion sociale. La brigade de gendarmerie, spécialement habilitée à traiter ce type de situations, accompagnera la femme à son domicile pour qu’elle puisse y récupérer des affaires personnelles. Et sa prise en charge se poursuivra par l’organisation des visites médicales adéquates.

« Appartenir à ce réseau évite l’épuisement et l’isolement professionnel » ajoute Nadège Dru assistante de service sociale à la CAF, « car cela permet la prise de recul, l’efficacité et la veille sociale afin d’être au courant des nouvelles aides qui sont créées. »

« Une loi bien écrite, une mise en place rapide »

Ensemble, Madame Braun-Pivet et les membres du réseau VIF se sont félicités pour la mise en place de la loi du 28 février 2023, pour la création d’une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Une loi « bien écrite » qui a pu être mise en place en six mois à peine et qui a déjà, sur le territoire de la communauté d’agglomération, aidé 16 personnes à sortir de situation problématique.

La Présidente de l’Assemblée nationale, quant à elle, a souligné la prise de conscience, depuis une décennie, de ce sujet « qui dépasse les clivages politiques. » à l’instar de sa visite à Avranches, de nombreuses rencontres sont effectuées par des parlementaires, qui voient les difficultés rencontrées par les organismes, les associations et les collectivités, et « essaient d’y répondre par des propositions de lois. Il faut agir tous azimuts », a-t-elle indiqué.

 

 

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