En 2024, la ville d’Avranches commémore les cinquante ans du décès d’Albert Bergevin (1887-1974), peintre né et décédé dans la commune, en lui consacrant une ambitieuse exposition en deux volets, au Scriptorial d’une part et hors les murs d’autre part. 

L’exposition

Au Scriptorial

Du 6 avril 2024 au 8 mars 2025. L’exposition au Scriptorial présentera des œuvres des collections municipales ainsi que des tableaux conservés par des collectionneurs privés. 

VISITES LIBRES OU VISITES COMMENTEES LES JEUDIS
• 11 :00 – 25/04, 2/05, 11/07, 18/07, 25/07, 01/08, 08/08, 15/08, 22/08, 29/08
• 15 :00 – 24/10, 31/10, 26/12 + 2025 : 13/02, 20/02
Inclus dans le prix du billet d’entrée au Scriptorial

Hors les murs, les « carnets de guerre »

En mai, pour accompagner la commémoration du 80e anniversaire de la Libération, des reproductions d’extraits des carnets de dessin et d’écriture du peintre, datant de la période 1939 à 1945, seront exposées dans la ville.

COMMISSARIAT
Bérengère Jehan, directrice d’Avranches Patrimoines
Chloé Gusmini, chargée de collections

Catalogue d’exposition aux éditions Ouest-France

En savoir plus sur l’expo : consulter les pages dédiées

Qui était Albert Bergevin ?

Fils d’antiquaire, Albert Bergevin vit le jour le 11 juin 1877 au 9, rue de la Constitution.

Élève au collège d’Avranches (devenu le lycée Littré en 1960), il fut attiré très tôt par les disciplines artistiques. À partir de 1903, il séjourna régulièrement à Paris où il suivit les cours de Louis Lavalley (Prix de Rome), de Julian, de Ranson et encore ceux de l’École des Beaux-Arts. Grâce aux enseignements de Maurice Denis et de Paul Sérusier, il côtoya les grands noms de la peinture du début du XXe siècle. Il exposa au Salon d’Automne, ainsi qu’au Salon des Indépendants en 1910.

Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il se retrouva au Service des archives photographiques de l’armée à Paris. Durant l’après-guerre, il exposa à nouveau et régulièrement au Salon d’Automne et au Salon des Indépendants, ainsi qu’à l »étranger (au Japon, notamment). En 1928, Bergevin revint dans sa ville natale et s’y installa définitivement, avec son épouse Marie-Jeanne Seguin et leurs deux fils. Au 10, rue de Lille, ou dans son atelier de Saint-Jean-le-Thomas, il s’adonna pleinement à son art.

Sa peinture franche et déliée s’inscrit dans le mouvement postimpressionniste. Scènes familiales et intimes, spectacles de la vie parisiennes dans les années folles, paysages de la baie du Mont Saint-Michel, représentations des rues et marchés ou des jardins ont marqué sa peinture et laissé à Avranches une œuvre sensible et vraie. Il démontra également des talents affichistes : il réalisa notamment vers 1910 pour le Syndicat d’initiatives d’Avranches la célèbre « affiche Bergevin ». Il laissa une production abondante, principalement conservée chez des collectionneurs privés. En 1965, il fit don au Musée d’art et d’histoire municipal d’une cinquantaines de toiles et de dessins. Les collections municipales possèdent aujourd’hui  une centaine d’œuvres de l’artiste avranchinais. Toute sa vie, Albert Bergevin a tenu et illustré  un journal intime dans lequel il décrit avec acuité le monde qui l’entoure. 

Il s’éteignit à l’âge de 87 ans, rue de Geole, dans la propriété dites « Maison Bergevin », qui abrite aujourd’hui le service des musées et du patrimoine.

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