La référence à Toulouse-Lautrec y est évidente : grands aplats cernés, gamme réduite de couleurs, recherche d’un mouvement d’ensemble.

Les étapes de la création se devinent à travers les esquisses et travaux préparatoires. Un premier dessin à la plume pose les bases du projet, mais reste classique et statique. La deuxième esquisse aquarellée montre des modifications apportées par Albert Bergevin tout en conservant le belvédère du jardin des plantes, les grèves et la silhouette du Mont à l’horizon. La femme statique est devenue mouvement : elle se tourne légèrement vers la gauche, taille cambrée, une longue écharpe ondule vers la droite.

La gouache, troisième étape, réduit le tronc de l’arbre à une mince bande noire qui ouvre plus d’espace au mouvement du corps. Il permet de déplacer encore vers la gauche la silhouette du Mont. L’affiche définitive connait d’ultimes simplifications : des nuances de gris modulent le volume du Mont, des traits carmin soulignent les contours. Un petit cartouche à fond blanc contient le nom d’A. Bergevin, de même couleur que la zone où il s’insère. L’œuvre est aboutie et promeut désormais Avranches et la baie du Mont Saint-Michel.

82 x 119 cm, sérigraphie sur papier – collection musée d’art et d’histoire d’Avranches

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