Au Xe siècle, Avranches appartenait au duché de Normandie. Après les Abrincates, tribu celte, puis les Romains qui en firent une capitale régionale, ce sont les Saxons et les Francs qui investirent ce territoire et battirent sur les fortifications précédentes. À la fin du Xe siècle, la cité médiévale se dota d’un château et d’une double ceinture de remparts, renforcée de plusieurs tours et percées de deux portes fortifiées.

Le donjon du château mesurait 36 mètres sur vingt-six et s’organisait sur trois étages, avec des espaces distincts (grande salle, chambres et peut-être chapelle). Considéré comme un prototype des donjons anglo-normands qui se multiplièrent à partir de 1066 en Angleterre conquise par les ducs de Normandie, il serait même selon certains archéologues, une des sources d’inspirations de la célèbre Tour de Londres.

Au fil des siècles et des conflits, les murailles se dégradèrent. En 1848, une nouvelle rue fut tracée au plein milieu du donjon en mauvais état : la rue Neuve d’Office qui porte aujourd’hui le nom de rue de la Belle Andrine. Les restes du donjon s’effondrèrent en 1883. La courtine daterait elle du XIIIe siècle, remontée au XXe siècle.

Depuis la place d’Estouteville, un petit escalier conduit à la promenade des r

emparts puis au jardin public, le Jardin Bergevin, qui spermet d’accéder à la courtine et à son panorama.

Autres vestiges de fortifications de la ville

  • La tour Saint-Louis : aussi appelée tour de l’Arsenal, elle se trouve entre la mairie et la rue Belle Andrine. À ses pieds, se trouve la borne multimédia Avranches en histoire.
  • La tour de Geôle et la tour du promenoir, dans le mur d’enceinte le long de la place d’Estouteville.
  • La porte Baudange, disparue, à l’emplacement actuelle de la place Littré (il est possible de la deviner grâce à une maison qui reprend l’arrondi de l’ancienne tour.)
  • La porte de Ponts, disparue également, dont les tours s’appelaient « La Tourelle » et la « Barbacane » (son emplacement est marqué au sol depuis 2007, au carrefour de la place d’Estouteville avec la rue de Geôle et la rue de Lille)
  • Des parties du mur d’enceinte, notamment en contrebas du square Becket.

Localisation

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