La basilique Saint-Gervais-et-saint-Protais, telle que nous la connaissons aujourd’hui a été construite au milieu du XIXe siècle. Épargnée pendant la Seconde Guerre mondiale, l’église a fait l’objet d’importants premiers travaux de rénovation depuis, mais ceux-ci n’ont pas suffi à résoudre les problèmes d’humidité qu’engendrent ses joints rubans en ciment.

À l’origine des problèmes d’étanchéité, une évolution architecturale 

Au début du XIXe siècle, « la mode veut qu’on ne laisse aucune pierre de montage en granite local visible, comme cela s’observe sur la sous-préfecture construite en même temps que la basilique. Mais sur notre édifice, les joints et les parements en enduit n’ont jamais été faits. Des joints rubans ont finalement été tirés, mais ce n’est qu’en attente d’une autre finition. À base de chaux, ils ont dû être refaits deux fois, parce qu’ils se dégradaient. Les derniers, réalisés à base de ciment, sont disqualifiants et engendrent des problèmes de rétention d’humidité dans les murs. Cette humidité migre vers l’intérieur de l’église, ce qui cause d’autres dégradations . » (Arnaud Paquin, Architecte du patrimoine) 

Un chantier en 3 phases 

En 2023, un nouveau chantier de rénovation s’est ouvert : le projet consiste à restaurer les façades extérieures au niveau de ses maçonneries, toitures et ouvrages d’évacuation des eaux pluviales. Un enduit avec dessin de faux appareillage, celui qu’elle aurait dû avoir à l’origine, est déjà visible sur la façade nord. L’objectif du chantier est donc double : il s’agit aussi bien d’assainir le bâtiment à l’intérieur et dans ses structures en agissant sur ses façades et couvertures, que de lui redonner l’esthétique et la cohérence architecturale qui convient au monument historique. 

Durant la première phase, la réhabilitation concerne la façade nord : elle a débuté en avril 2023 et s’est terminée fin de l’année dernière.  

Les travaux se déplaceront ensuite côté sud du bâtiment, avec une deuxième phase qui concernera le tour du chœur et du transept, et une troisième phase pour les bas-côtés du clocher et la façade sud de la nef. 

La basilique Saint-Gervais étant un édifice protégé par une inscription au titre des Monuments Historiques, ce projet a été préalablement validé par la DRAC.  

 

 

 

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