Le quartier Saint-Gervais est un quartier historique, à échelle humaine, intime, mêlant commerces et habitations dont la réhabilitation a déjà commencé durant le mandat précédent avec le réaménagement de la place éponyme et l’installation d’une fontaine, puis la réfection de la rue Pomme d’Or.

Cette réhabilitation se poursuit aujourd’hui avec les travaux d’étanchéité de la basilique, la création de nouvelles aires de stationnement et d’une sente piétonne, ainsi que l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat et de Renouvellement Urbain, appelée dispositif OPAH RU, menée conjointement avec la communauté d’agglomération Mont Saint-Michel – Normandie qui permet d’engager la rénovation d’habitats vétustes. 

L’enjeu est de raviver l’âme de ce cœur de vie, de mettre en valeur le visage historique de la ville, d’améliorer le partage de l’espace urbain, de redonner vie à la dynamique commerçante.

La basilique fait peau neuve

Déjà, la basilique a enfilé un nouveau revêtement sur sa façade nord : les travaux visant à rétablir l’étanchéité de l’édifice religieux ont débuté au printemps 2023. Un enduit remplace désormais les joints ciment qui contribuaient à retenir l’humidité dans les murs. Le chantier se déplacera ensuite vers la façade sud dans un deuxième et troisième temps.

Prévu pour être réalisé en trois phases (2023, 2024 et 2025), cet important chantier concerne ses maçonneries, toitures et ouvrages d’évacuation des eaux pluviales. Lorsque la réfection des murs extérieurs sera finie, elle sera d’un blanc similaire au bâtiment de la Sous-Préfecture.

La basilique Saint-Gervais étant un édifice protégé par une inscription au titre des Monuments Historiques, ce projet a été préalablement validé par la DRAC.

Fouilles et réaménagement de l’espace partagé

Le 2 octobre 2023, une nouvelle étape s’est ouverte avec le démarrage des travaux d’aménagement des espaces publics autour de la basilique. Lors de la préparation du projet, habitants, commerçants et riverains ont été associés. Tous les usages ont été étudiés, que l’on soit commerçant, travailleur, résident, autocariste, automobiliste, cycliste, piéton… Dans ce quartier en partie piétonnier, poches de stationnement et axes de circulation dédiés à l’automobile seront désormais bien identifiés.

L’archéologie préalable à tout chantier

La physionomie du quartier Saint-Gervais est typiquement médiévale, mais sous les pavés, de multiples âges se sont succédés, puisque c’est là que bâtait le cœur de vie antique. La Ville était donc d’ans l’obligation de les étudier et de procéder à des fouilles dites préventives, qui ont pour but d’étudier et de documenter le passé d’un lieu avant que la transformation de celui-ci n’impacte les vestiges.

Prescrite par l’État (Drac Normandie, service régional de l’Archéologie), la fouille fait suite à deux diagnostics archéologiques menés en 2016 et 2021, qui ont mis en évidence des traces d’occupation humaine datant des périodes antique, médiévale et moderne. Pendant cinq mois, une équipe de 8 à 10 archéologues fouillera successivement sous le parking d’Orléans, puis dans le secteur Ormond- Destouches et enfin sous le parking Saint-Anselme (début 2024), avant de laisser la place aux travaux d’aménagement. Au total, les chercheurs exploreront 5 921m², sur une épaisseur n’excédant pas 90 cm. L’objectif : mieux comprendre comment s’est structurée la ville à l’époque gallo-romaine, puis au Moyen Âge et à l’Époque moderne.

Qu’est-ce qu’on aménage ?

  • Deux aires de stationnement, les parkings Anselme et Orléans, pour fluidifier la circulation dans le quartier : optimisation des places, végétalisation en bordure de parkings pour atténuer la présence des voitures, revêtements perméables  et signalisation pour rendre plus lisible l’accès pour les visiteurs. 
  • Une sente piétonne entre la basilique et le parking Anselme qui invitera à regarder l’architecture du monument. 
  • La rue Dame Jeanne Destouches en vrai parvis face à l’école – lieu de rassemblement sécurisé pour les parents – avec en amont de cet espace une voie dépose minute qui reliera la rue Dame Jeanne Destouches à la rue Ormond.

L’OPAH-RU 

En 2014, suite à une étude menée avec la caisse d’allocations familiales (CAF), on dénombrait dans ce quartier historique 120 logements non décents. Sur 680 logements, un peu moins d’un quart n’étaient alors pas habités. Un taux de vacance et un état général anormaux qui ont été pris en charge par la Ville et la communauté d’agglomération dans le cadre d’une OPAH-RU qui se déroule sur cinq ans jusqu’en 2025. L’objectif : inciter à rénover 34 locations, 26 occupées par leur propriétaire et 25 immeubles pour les parties communes et les travaux de façade.

Bilan en chiffres (été 2023)

Le dispositif fonctionne et avance :

  • Soixante-neuf propriétaires se sont renseignés (60% de bailleurs et 40% de propriétaires occupants).
  • Six logements ont été réhabilités dont quatre logements, vacants depuis longtemps, remis sur le marché.
  • Quatre logements sont en cours de travaux, dont 2 logements en création (aménagement de combles et de rez-de chaussée).
  • Neuf logements seront réhabilités dans les prochains mois. Quatre d’entre eux étaient vacants depuis longtemps, cinq seront nouveaux grâce à des transformations d’usage (anciennes surfaces
    commerciales ou bureaux).
  • Trois immeubles verront leurs parties communes s’améliorer (local vélo, etc).

Une OPAH-RU : avec quel budget ?

Une OPAH RU permet d’apporter ingénierie et financement à la réhabilitation d’un quartier. La ville d’Avranches a prévu 426 000 € ; l’intercommunalité 467 000 € et l’Agence nationale de l’habitat 836 100 €. À cela, peuvent s’ajouter des aides complémentaires du Conseil départemental de la Manche ou de la Région Normandie.

 

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