Souhaitant favoriser les mobilités douces sur ce mandat, notamment cyclables, la ville d’Avranches a porté cette réflexion a plus grande échelle géographique et s’est associée avec Saint-Senier-sous-Avranches, Ponts, Marcey-les-Grèves, Saint-Jean-de-la-Haize, Saint-Loup et le Val-Saint-Père pour établir d’abord un diagnostic, ensuite un plan d’action sur la place à donner au vélo. L’aboutissement de ce projet, le Schéma Directeur Vélo établi par le cabinet de conseil BL Evolution est désormais outil sur lequel elles peuvent s’appuyer pour renforcer la sécurité des usagers des mobilités douces, mais aussi lorsqu’elles mènent des réflexions sur la circulation des voitures.

Le Schéma Directeur Vélo : un plan d’actions sur 10 ans

BL Evolution a mené des études en plusieurs phases, afin d’établir un diagnostic, puis un plan d’actions.

  • Le diagnostic identifie les axes routiers dangereux, la fréquentation cyclable, la potentialité du territoire, etc.
  • Le plan d’actions, quant à lui, donne la stratégie à adopter pour répondre aux problématiques relevées par la précédente phase.

Ces actions sont des préconisations d’aménagements cyclables, envisagées sur une période de dix ans, pour un budget de 1,5 million d’euros, afin d’aboutir à 40 km de pistes cyclables interconnectées dans Avranches et les communes limitrophes. Le travail de BL Evolution s’est poursuivi avec une phase pré-opérationnelle de formation des services techniques à la spécificité des aménagements de voirie en faveur du vélo et aux bons gestes en matière de pose de bornes de sécurité et de peinture.

C’est déjà mis en place

À court terme, la Ville favorise les recommandations qui peuvent être mises en place rapidement. À chaque projet de réfection d’une voirie, les services municipaux le consultent afin d’améliorer ce qui peut l’être. Les aménagement sont menés sur les axes principaux d’abord, puis sur les axes secondaires.

Ainsi, en 2023, la commune a consacré 30 000€ pour refaire la signalisation cycliste au sol (peinture ou surfaçage en résine) à Avranches et à Saint-Martin-des-Champs selon les recommandations. Par exemple, Voie de la Liberté, les deux pistes cyclables qui étaient de part et d’autre de la route ont été rassemblées en une seule, plus large.

En 2024, la ville souhaite étendre les parcours aménagés l’année précédente : compléter certaines portions manquantes et refaire ce qui s’est effacé ou ce qui a disparu avec la réfection de certains enrobés. Quelques voies concernées : rue Général de Gaulle, le double rond-point au croisement de la rue de la Liberté et de la rue Saint-Etienne, boulevard du Luxembourg, boulevard Pasteur, avenue de Baffé, rue du Docteur Bechet, rue des Sorbiers et rue Chanoine-Berenger après les travaux, …

Quant aux liaisons avec les communes voisines, elles dépendent des calendriers des travaux prévus par chaque municipalité : ces programmes seront étudiés pour phaser les aménagements et préciser les budgets.

Repères : une collaboration réussie à échelle du bassin de vie

la municipalité a établi deux premiers constats : d’une part, la place à donner au vélo en ville devait être étudiée par une entreprise experte en la matière, d’autre part, cette réflexion n’a de sens que si elle est menée à l’échelle du bassin de vie, puisque de nombreux habitants des communes voisines se rendent à Avranches pour le travail ou des activités de loisirs.

La municipalité a rencontré les mairies voisines pour les intéresser à cette réflexion et les convaincre de grouper les commandes d’étude et de maîtrise d’œuvre. C’est un mode de collaboration très intéressant que la municipalité se voit bien reconduire sur d’autres sujets.

Saint-Senier-sous-Avranches, Ponts, Marcey-les-Grèves, Saint-Jean-de-la-Haize, Saint-Loup et le Val-Saint-Père se sont donc engagées avec la ville d’Avranches, dans l’élaboration d’un schéma directeur cyclable commun, accompagnées par le cabinet BL Evolution.

Insolite

BL Evolution étant un cabinet parisien, ces conseillers se rendaient à Avranches en train en emportant leur vélo. Sur le territoire qu’ils ont étudié, ils ne se sont donc déplacés qu’à pied et à vélo afin de « vivre » au plus prêt des usagers les voies de mobilité qui existaient.

 

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